Main Content

La main-d’œuvre est au cœur de l’économie canadienne. Pour que l’économie et que chaque génération réalisent leur plein potentiel, les travailleuses et les travailleurs canadiens ont besoin d’emplois bien payés. Le gouvernement y parvient en effectuant des investissements qui contribuent à accroître la productivité, à stimuler l’innovation et à accélérer le flux de capitaux vers le Canada. De plus, le gouvernement met tout en œuvre pour protéger la main-d’œuvre canadienne contre la concurrence déloyale.

Aujourd’hui, l’honorable Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, accompagnée de l’honorable Randy Boissonnault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, et de l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement et lieutenant du Québec, ont annoncé de nouvelles mesures visant la protection et la création d’emplois pour les travailleuses et les travailleurs canadiens.

Tout d’abord, la vice-première ministre et ministre des Finances a annoncé que dès aujourd’hui, les importations de certains produits d’acier et d’aluminium fabriqués en Chine sont assujetties à un tarif douanier de 25 %. Ces tarifs contribueront à assurer des règles du jeu équitable afin de protéger les travailleuses et les travailleurs canadiens. Leur sécurité d’emploi est menacée par les pratiques commerciales déloyales et intentionnelles d’offre excédentaire et de surcapacité de l’État chinois, ainsi que par leur absence de normes rigoureuses en matière d’environnement et de travail. Grâce à ce tarif douanier instauré en collaboration avec ses principaux partenaires commerciaux, le Canada empêche également le détournement des échanges commerciaux causé par ces tarifs.

Conscient que les entreprises canadiennes pourraient avoir besoin de temps pour s’adapter, le gouvernement fédéral est prêt à offrir un allègement tarifaire dans certaines circonstances exceptionnelles pour s’assurer que les travailleuses et les travailleurs canadiens ne sont pas pénalisés dans le contexte de l’établissement de nouvelles chaînes d’approvisionnement.Les entreprises canadiennes peuvent présenter une demande d’allègement en envoyant un courriel à l’adresse suivante : remissions-remises@fin.gc.ca. Les demandes reçues avant le 8 novembre 2024 seront traitées en priorité.

Ensuite, le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles a annoncé d’autres mesures de réforme solides du Programme des travailleurs étrangers temporaires pour s’assurer que le marché du travail est équitable pour les travailleuses et les travailleurs canadiens. Certains employeurs ont recours au Programme des travailleurs étrangers temporaires pour embaucher une main-d’œuvre étrangère à des salaires inférieurs à ceux qu’ils paieraient aux Canadiennes et aux Canadiens. Cette façon de faire nuit à la croissance des salaires et a une influence négative sur le nombre d’emplois disponibles, place les travailleuses et les travailleurs étrangers temporaires dans des situations précaires et érode la confiance dans notre système d’immigration.

Pour protéger la main-d’œuvre canadienne contre une concurrence salariale déloyale, les critères de salaire horaire pour le volet des postes à haut salaire seront relevés à 20 % au-dessus du salaire horaire médian, dès le 8 novembre 2024, soit entre 5 $ et 8 $ l’heure selon la province ou le territoire. Cette mesure incitera les employeurs à embaucher des Canadiennes et des Canadiens avant de recourir au programme et favorisera une plus grande croissance des salaires. Et pour sévir contre les employeurs qui fournissent de faux renseignements dans leurs demandes, le gouvernement mettra en œuvre de nouveaux processus rigoureux de vérification des données à compter du 28 octobre 2024. Ainsi, seules les offres d’emploi sérieuses et légitimes seront approuvées.

Enfin, les ministres ont lancé de nouvelles mesures pour tirer parti de l’avantage du Canada en matière d’intelligence artificielle (IA), notamment l’Initiative régionale en matière d’intelligence artificielle de 200 millions de dollars. L’IA ouvre déjà la voie à la croissance et à des possibilités d’emploi dans certains secteurs de l’économie et contribue à faire augmenter la production de nombreux travailleurs et travailleuses. L’année dernière, la croissance de l’emploi dans le secteur de l’IA a augmenté de près d’un tiers au Canada; c’est l’une des plus fortes croissances sectorielles. De plus, le salaire de la plupart des emplois dans le secteur de l’IA sont bien au-dessus du revenu moyen.

Aujourd’hui, le gouvernement lance deux volets clés de son train de mesures pour l’IA de 2,4 milliards de dollars, pour s’assurer que les retombées économiques de l’IA se font sentir aux quatre coins du pays. Grâce à la nouvelle Initiative régionale en matière d’intelligence artificielle de 200 millions de dollars, les agences de développement régional du Canada pourront aider les entreprises en démarrage du secteur de l’IA. Cette initiative permettra de commercialiser de nouvelles technologies et de favoriser l’adoption de l’IA par les petites entreprises dans des secteurs essentiels de l’économie comme l’agriculture, les technologies propres, les soins de santé et la fabrication. De plus, 100 millions de dollars sont alloués au Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada pour aider les petites et moyennes entreprises à se développer et à accroître leur productivité en créant et en déployant de nouvelles solutions d’IA.

Le plan économique du gouvernement fédéral prévoit des mesures visant la protection et la création d’emplois bien payés pour les travailleuses et les travailleurs canadiens. Le gouvernement les protège contre la concurrence déloyale de la Chine et contre un recul de leurs salaires. De plus, le gouvernement investit dans des technologies qui créent des emplois bien payés, accélèrent l’innovation et stimulent la productivité, afin que les travailleuses et les travailleurs puissent se concentrer sur ce qu’ils font le mieux. Tout cela fait partie de notre plan visant à augmenter les salaires, améliorer le niveau de vie et bâtir un Canada plus équitable pour chaque génération.

Citations

« Protéger et créer des emplois pour les travailleuses et les travailleurs canadiens, et les aider à gagner des salaires plus élevés constituent des priorités de notre plan économique. Notre souci d’équité pour la main-d’œuvre canadienne est la raison pour laquelle nous investissons pour créer davantage d’emplois bien payés, accélérer l’innovation et assurer des règles du jeu équitables. À mesure que notre économie croît, nous aidons les entreprises canadiennes à surmonter les difficultés auxquelles elles sont confrontées. Ainsi, elles peuvent prendre de l’expansion, embaucher plus de personnes talentueuses et continuer à innover pour les générations à venir. »

« Ces changements apportés au Programme des travailleurs étrangers temporaires renforcent notre engagement à assurer la protection des travailleurs étrangers temporaires, tout en priorisant les travailleurs canadiens disponibles pouvant se joindre à la population active. En relevant le seuil pour les emplois du volet des postes à haut salaire, nous soutenons la hausse des salaires pour les Canadiennes et les Canadiens. »

« L’annonce d’aujourd’hui est un autre exemple de la façon dont le gouvernement fédéral investit dans des emplois bien payés au Québec et dans l’ensemble du Canada, tout en protégeant les travailleurs contre les pratiques commerciales déloyales de la Chine et les employeurs qui abusent du système. Le gouvernement fédéral construit également l’économie canadienne de demain en investissant dans l’intelligence artificielle (IA). En encourageant l’innovation, nous créons des emplois bien payés et favorisons la croissance économique au Québec et dans l’ensemble du pays. »

Faits en bref

  • Le gouvernement fédéral a l’intention de réexaminer les surtaxes sur les importations de produits d’acier et d’aluminium en provenance de Chine dans un délai d’un an à compter de leur entrée en vigueur. Ces mesures peuvent être prolongées et complétées par des mesures supplémentaires, le cas échéant.
    • Le 1er octobre 2024, le gouvernement a imposé une surtaxe de 100 % sur les véhicules électriques (VE) chinois. Cette surtaxe s’ajoute au tarif de la nation la plus favorisée de 6,1 %, qui continuera à s’appliquer aux VE produits en Chine et importés au Canada.
    • Des partenaires commerciaux qui partagent une vision commune, comme les États-Unis et le Mexique, ont soulevé des préoccupations semblables à l’égard des politiques et des pratiques chinoises dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium. Plus particulièrement, le 13 septembre 2024, les États-Unis ont annoncé des modifications finales dans le but d’augmenter les tarifs imposés en vertu de l’article 301 (en anglais seulement) pour une gamme de produits importés de Chine, y compris l’acier et l’aluminium.
  • Le Programme des travailleurs étrangers temporaires fait une distinction entre le volet des postes à bas salaire et celui des postes à haut salaire, selon le niveau de salaire offert. Il existe des différences clés entre les volets :
    • Le volet des postes à bas salaire concerne les emplois dont le salaire offert est inférieur au salaire horaire médian provincial ou territorial, plus 20 %. Dans ce volet :
      • les employeurs doivent fournir aux travailleuses et aux travailleurs un soutien qui comprend le retour dans leur pays d’origine et la garantie ou la fourniture d’un logement convenable;
      • les employeurs doivent avoir recours à au moins deux méthodes de recrutement supplémentaires conformes à la profession (cibler un public qui a une formation, une expérience professionnelle ou un niveau de compétences appropriées pour le poste);
      • les employeurs sont limités à une proportion de travailleurs étrangers temporaires de 10 % de leur effectif sur tout lieu de travail (jusqu’à 20 % pour certains secteurs à forte demande);
      • Le Programme des travailleurs étrangers temporaires ne traitera pas les demandes d’évaluation d’impact sur le marché du travail (EIMT) pour les postes dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) où le taux de chômage est de 6 % ou plus.
    • Le volet des postes à haut salaire concerne les emplois dont le salaire offert est supérieur au salaire horaire médian provincial ou territorial, plus 20 %. Dans ce volet :
      • actuellement, aucune limite ne s’applique au nombre de travailleuses et de travailleurs qu’un employeur peut embaucher;
      • les taux de chômage dans les RMR ne sont pas pris en compte dans l’évaluation des demandes d’EIMT.
  • Les changements au Programme des travailleurs étrangers temporaires devraient faire passer 34 000 postes du volet des postes à haut salaire à celui des postes à bas salaire, qui comporte des règles plus rigoureuses. Jusqu’à 20 000 emplois de moins pourraient être approuvés, en raison de ces changements, en combinaison avec d’autres politiques récemment annoncées :
    • À compter du 26 septembre 2024, les employeurs sont limités à l’embauche d’une proportion de 10 % de leur effectif total par l’intermédiaire du Programme des travailleurs étrangers.
  • Outre le soutien nouveau des agences de développement régional du Canada pour tirer profit de l’avantage du Canada en matière d’IA, le train de mesures pour l’IA de 2,4 milliards de dollars comprend ce qui suit :
    • Investissement de 2 milliards de dollars afin de développer une infrastructure technologique et des capacités de calcul et de les mettre à la disposition des chercheurs, des entreprises en démarrage et des entreprises en expansion de calibre mondial du Canada dans le secteur de l’IA. Cet investissement comprend un nouveau Fonds d’accès à une puissance de calcul pour l’IA afin de fournir un soutien à court terme au milieu de la recherche et à l’industrie. Il comprend également une nouvelle Stratégie du Canada sur une puissance de calcul souveraine pour l’IA dans le but de stimuler le développement d’une infrastructure d’IA appartenant à des intérêts canadiens et établie au Canada. Grâce à une infrastructure de calcul à la fine pointe, il sera possible d’attirer au pays un plus grand nombre d’investissements mondiaux dans ce domaine, de perfectionner et de recruter les meilleurs talents et d’aider les entreprises canadiennes à soutenir la concurrence et à réussir sur la scène mondiale.
    • Soutien de la main-d’œuvre qui pourrait être touchée par l’IA, comme celle des industries créatives, en investissant 50 millions de dollars dans le Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle, qui offrira de la formation pour l’acquisition de nouvelles compétences aux travailleuses et aux travailleurs des secteurs et communautés potentiellement touchés.
    • Création du nouvel Institut canadien de la sécurité de l’intelligence artificielle, doté d’une enveloppe de 50 millions de dollars, afin de favoriser un développement et un déploiement sécuritaires de l’IA. L’Institut, qui mettra à contribution des intervenants et qui collaborera avec des partenaires internationaux, aidera le Canada à mieux comprendre les risques que comportent les systèmes d’IA avancés ou utilisés à mauvais escient et à s’en protéger, y compris dans certaines communautés particulières.
    • Renforcement de la mise en application de la Loi sur l’intelligence artificielle et les données en investissant 5,1 millions de dollars dans le Commissariat à l’intelligence artificielle et aux données. Le projet de loi vise à guider l’innovation en matière d’IA dans une direction favorable, dans le but de protéger les Canadiennes et les Canadiens contre les risques potentiels en favorisant une adoption responsable de l’IA par les entreprises canadiennes.

Produits connexes

Liens connexes