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Allocution de la vice-première ministre sur les nouvelles mesures concernant les armes à feu

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LA VERSION PRONONCÉE FAIT FOI

Bonjour.

Aujourd’hui, nous vivons un moment historique pour les femmes au Canada, pour la prévention du fémicide au Canada et pour l'avancement d'une société plus sûre pour tous les Canadiens et les Canadiennes.

Avec le projet de loi C-21, nous réalisons notre engagement à retirer les armes à feu les plus dangereuses de nos rues et de nos collectivités.

Il est grand temps que nous le fassions. Franchement, nous l’attendions depuis longtemps.

Et ce n'est en aucun cas une coïncidence que cela se fasse au milieu d’une pandémie, alors que tant de familles sont isolées chez elles et que les cas signalés de violence conjugale ont monté en flèche.

Je peux vous donner quelques faits qui témoignent de cette triste réalité.

La violence conjugale représente 28 % de tous les crimes violents signalés à la police au Canada. Vingt-huit pour cent. D’après Statistique Canada, dans huit cas sur dix, les victimes sont des femmes.

En moyenne, une femme ou une fille est tuée tous les deux jours au Canada, selon l’Observatoire canadien du fémicide pour la justice et la responsabilisation. Et chaque semaine, une femme est tuée par son partenaire masculin dans ce pays.

Devant cette violence et la possibilité d’agir pour la prévenir, il serait immoral de rester les bras croisés.

Et, je vous en prie, oublions, une fois pour toutes, l’argument émotif selon lequel l’interdiction des armes d’assaut ou des armes à feu de style arme d'assaut peut nuire de quelque façon que ce soit à la vie rurale. Ce n’est tout simplement pas vrai.

J’ai grandi dans le nord de l’Alberta. Nous avions des armes à feu à la ferme, et nos voisins aussi. S’il y avait des ours autour, mon père gardait une arme dans son camion. Et, parfois, il chassait des poules des prairies en revenant à la maison pour souper. Mais, vous savez quoi? Mon père ni aucun agriculteur que je connaissais à l’époque ou que je connais maintenant ne possédait une arme d’assaut ou une arme à feu de style arme d'assaut.

Parce que ces armes ne servent pas à chasser. Elles ne servent pas à chasser la poule des prairies ou à effrayer un ours. Elles ont été conçues à une seule fin : tuer des gens et avoir l’air de pouvoir tuer des gens.

La violence par arme à feu, qui cible trop souvent les femmes et les filles, est une dure réalité de notre société. Nous devons y faire face et nous devons faire tout en notre pouvoir pour l’éliminer. 

Pour y arriver, nous devons resserrer le contrôle des armes à feu, comme nous le proposons avec cette loi.

De cette façon, nous allons mieux protéger les femmes et les filles canadiennes. Nous protégerons mieux toutes les populations vulnérables, y compris les personnes trans, bispirituelles et racisées et les peuples autochtones au Canada.

Et nous ferons du Canada un endroit plus sûr pour tous les Canadiens. 

Merci.